Qui était Guedalia ?

Ce jeudi, jour après Roch Hachana, la tradition nous propose de jeûner pour la mémoire de Guedalia! Mais qui était il ? Avait il tellement d’importance ? Vous le saurez en lisant ci-dessous…

Et finalement, cette histoire ressemble à une histoire contemporaine que nous connaissons bien : L’assassinat de Ytzrak Rabin!

L’histoire n’est elle pas un éternel recommencement?

Après la chute de Jérusalem en 586 av. J.-C., lorsque le Premier Temple fut détruit par Nabuchodonosor, le pays de Judée était plongé dans le deuil et la désolation (II Rois 25:8-10). La population survivante était dispersée et vulnérable, et il semblait que le destin du peuple juif était scellé. Dans ce paysage de ruines, les Babyloniens laissèrent un homme juste à la tête de ce qui restait : Guedalia ben Achikam, de la lignée d’Asher, réputé pour sa sagesse et sa loyauté (II Rois 25:22).

On peut dire que Guedaliah parvenait à son objectif avec beaucoup de succès !

Guedaliah chercha à restaurer la vie : il encouragea les Juifs à rester en Judée, à cultiver la terre, à reconstruire ce qui pouvait l’être. Il représentait un souffle d’espérance au milieu du désastre, un symbole de stabilité et de renaissance. Mais la paix fragile était menacée par des ambitions personnelles et des rancunes anciennes. Ismaël ben Netania, descendant royal de la maison de David, sentit sa position ébranlée et, animé par la jalousie et le ressentiment (II Rois 25:25), assassina Guedaliah dans la ville de Mizpah. Avec sa mort, le dernier espoir de leadership juif dans la région fut anéanti, et le reste de la population, terrifiée, chercha refuge en Égypte, fuyant le chaos et l’insécurité (Jérémie 41:16).

Depuis ce tragique événement, la tradition juive institua le jeûne de Guedalia, le 3 Tishri, pour commémorer non seulement la perte de ce leader juste, mais aussi les conséquences de la discorde interne et la fragilité du peuple après la catastrophe (Mishnah Ta’anit 4:7). Ce jeûne, mineur mais empreint de gravité, invite chaque génération à réfléchir à la valeur de la paix, de la loyauté et de la prudence, rappelant que même après la destruction, l’espoir peut renaître si la communauté reste unie et attentive à la justice.

En effet ! La haine gratuite était le ferment chaotique du peuple juif ! Et peut être que peu de chose ont changé !

Je livre cette histoire à votre réflexion, car aujourd’hui, plus que jamais, nous devons être unis et nous devons pouvoir écouter l’autre, même quand cela ne nous plait pas, quand nous sommes persuadé de la justesse de nos pensées.

Là se loge la « haine gratuite ».

L.K.

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