Réflexion sur Roch Hachana

Roch Hachana est précédé par la paracha Nitzavim, dans laquelle Moïse annonce au peuple que désormais il prendra son destin en mains.

Quelle meilleure introduction aux Yamim Noraim, ces jours pendant lesquels on fait le bilan de l’année écoulée, des actes posés, des fautes, de la réalisation des valeurs auxquels on est attaché.

Les sages rappellent qu’aucun peuple n’a cru aussi lucidement et aussi longtemps que les Juifs que la vie a un but; que ce monde est une arène de justice et de dignité humaine; que nous sommes, chacun de nous, libres et responsables, capables de façonner nos vies conformément à nos idéaux les plus élevés. Nous sommes ici pour une raison.

Cependant, de nombreuses fois, nous avons peut-être échoué à vivre à la hauteur de nos aspirations, ce moment d’introspection doit nous permettre de puiser la force pour recommencer.

Roch Hachana est l’anniversaire de la Création.

Parce qu’il s’agit de la création du monde, les prières de Roch Hachana sont porteuses d’un universalisme qu’on ne retrouve pas à Pessah, Shavouot ou Souccot.

Pour les autres fêtes, dans la Amida (la prière quotidienne), on rappelle le statut du peuple élu parmi les nations, alors que les prières de ces deux fêtes portent sur toute la création, et donc sur tous les êtres.

Pessah, Shavouot et Souccot sont à propos de ce que signifie être juif, Roch Hachana est à propos de ce que signifie être humain. Le rabbin Yohanan a enseigné qu’à Roch Hachana trois livres s’ouvrent au ciel : un pour les ceux qui sont profondément mauvais, un pour ceux qui sont profondément justes, et un pour les intermédiaires. Les justes sont immédiatement inscrits dans le livre de vie ; les mauvais sont immédiatement inscrits dans le livre de la mort ; le verdict sur l’intermédiaire est suspendu de Roch Hachana jusqu’à Yom Kippour.

Il est devenu de coutume de souhaiter aux gens, la première nuit de l’année, qu’ils soient inscrits et scellés immédiatement dans le livre de la vie, ce qui implique que ceux qui nous entourent sont profondément justes.

Le Talmud de Jérusalem précise que, quel que soit notre sort, certains actes ont le pouvoir de le modifier : la charité, la prière, et la techouva.

Shana tova oumetouka

 

*Selon les enseignements du Rav Sacks

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