Réflexion sur la Parasha Korach

L’histoire de la rébellion de Korach a été un défi désastreux pour Moïse.

Le Rambam mentionne que cet épisode n’était possible que suite à celui des espions, à la sanction qui empêchera toute une génération de rejoindre la Terre promise, produisant un immense désespoir. C’est alors que Korach défie le leadership de Moïse.

La rébellion de Korach

Il y avait trois parties à la rébellion, chacune avec ses propres revendications. Korach lui-même, le cousin de Moïse et Aaron, indigné que le pouvoir suprême soit allé à une seule famille, celle de son oncle Amram (le père de Moïse, Myriam et Aaron), alors que Yitzhar, frère aîné d’Amram, n’avait reçu aucun honneur équivalent. Ensuite les Reubenites, Datan et Aviram, qui considéraient que leur tribu, celle du premier né de Jacob, n’avait pas reçu la part de fonctions dirigeantes qui leur revenait. Enfin il y avait les 250 dirigeants qui pouvaient avoir considéré qu’ils n’avaient pas reçu les honneurs appropriés dans le service du temple. Après le veau d’or, les tâches des premiers nés ont été confiées uniquement à la tribu des Levi.

Les rebelles sont donc venus en groupe, accuser Moïse et Aaron : « Vous êtes allés trop loin ! Toute la communauté est sacrée, chacun d’eux, et l’Eternel est parmi eux. Pourquoi vous présentez-vous au-dessus de l’assemblée de l’Eternel ?  » La plainte de certains Lévites porte sur l’honneur fait à Aaron, pas sur la désignation de Moïse comme leader. Mais Moïse le prend personnellement. Sa réaction est inattendue. Il en appelle à un miracle afin de prouver qu’il dirige conformément à la volonté divine. Il demande que la terre s’ouvre et engloutisse les rebelles. Ce qui se produisit. Réagissant avec autorité, et condamnant les rebelles, Moïse attise encore l’esprit de révolte.

Dès le lendemain, les hébreux s’en prennent à Moïse, qui vient de condamner une partie de son propre peuple. L’usage de la force n’avait pas mis fin au conflit, mais y avait ajouté plus doléances. Pour la première fois, Moïse se comporte comme un autocrate, et il échoue. Il faudra le miracle du bâton d’Aaron pour apaiser le peuple. Les dirigeants, en ce compris Aaron, posent chacun un bâton dans la tente d’assignation pendant la nuit. Seul celui d’Aaron fleurit parmi les 12 tribus, ce qui ramènera le calme, par la force de la persuasion.

*Selon les enseignements du Rav Sacks

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