Réflexion sur la parasha Ki Tavo

Moïse termine l’énumération des commandements par ceux qui concernent les « bikkurim », lorsque l’on apporte au Temple les fruits des premières récoltes et la dîme.

 

La sanctification du plaisir

Moïse ne voulait pas que les Israélites poursuivent leur vocation par peur, mais par amour. Le judaïsme est une religion de réjouissance ; se souvenir d’où nous venons, et donc ne pas tenir nos bénédictions pour acquises. Ce que nous avons, doit être utilisé pour le bien de tous, pas seulement pour nous-mêmes.

L’ascétisme est la négation du plaisir, l’hédonisme en est le culte. Le judaïsme rejette les deux et nous invite plutôt à sanctifier le plaisir. Être juif, c’est célébrer la vie, c’est trouver de la joie en famille et en communauté.

Le message essentiel, souvent oublié, est de se rappeler que malgré l’histoire, la beauté du judaïsme est qu’il n’a pas été traumatisé par la tragédie. Les juifs, malgré leur souffrance, ne se laissent pas définir par elle. Ce que Salo Baron appelait la « théorie larmoyante » de l’histoire juive – la considérant comme une succession de martyres – n’est jamais devenu le courant dominant juif. Les Juifs ont pleuré Tisha B’Av et les autres jeûnes, mais n’ont pas permis que leurs autres jours soient assombris par le chagrin. Ils fixent des limites à la tristesse.

*Selon les enseignement du Rav Sacks

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